La ville d'Arue sur l'île de Tahiti en Polynésie française a récemment lancé un programme pilote de « jardins potagers », créés et entretenus par 10 familles de la commune.
Le but du programme est d'aider les habitants des quartiers à cultiver eux-mêmes des aliments nutritifs et de développer également le travail d'équipe et la solidarité entre voisins.
La commune a fourni la terre, les semences et les outils de jardinage. Elle a également fait appel aux services de Heiata Desjardins, expert en jardinage et potagers, qui assurera la formation agricole.
- Erima all the 10 selected persons will benefit from the assistance of the kitchen garden expert Heiata, the Church through Bishop Manea and the Municipality of Arue represented by Yolande Bennett
- Erima planting 2 banana trees as a symbol of every particpant willingness to build a better community and spread the spirit of solidarity and sharing
- Erima Solidarity project planting 2 banana trees to mark the launching of this project.
- Erima-upcycling-and-reuse-waste-will-be-part-of-this-solidarity-project-like-using-eggs-boxes-to-start-the-kitchen-garden-.jpg
- Erima presents a program on how to grow and maintain a kitchen garden by sharing land and tools. French Polynesia, November 2020.
- Sylvana Komoe apprend à planter plusieurs variété de légumes et se sent privilégiée de faire partie de ce programme. Polynésie française, Novembre 2020.
- Romia-Estall-in-the-solidarity-kitchen-garden-project-in--Erima.jpg
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La paroisse d’Erima (congrégation) de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a été invitée à se joindre à cette initiative. Dix familles de la communauté dont 5 issues de la congrégation ont été sélectionnées. Elles bénéficient également d’une formation sur des compétences de base telles que la coopération, le développement d'une communauté soudée et la capacité à créer des bonnes relations interpersonnelles.
Yolande Bennett, deuxième maire adjointe d'Arue, a expliqué le concept : « De septembre à décembre, dix habitants apprendront à aménager et à entretenir un potager familial pour répondre à leurs besoins en légumes frais. Travailler ensemble en équipe va crée un sentiment d'appartenance, un esprit de solidarité et un changement de comportement durable. »
Les objectifs de ce projet sont triples :
- permettre aux habitants de pratiquer le jardinage dans un cadre collectif en partageant des outils et des espaces communs
- favoriser le lien social entre les membres de la communauté et promouvoir la diversité intergénérationnelle et interculturelle
- sensibiliser aux pratiques écologiques de jardinage et au développement durable
L'évêque de la paroisse, Manea Tuahu, a déclaré que la ville leur avait demandé de partager les principes de l'autonomie avec notamment la mise en conserves des produits frais, ainsi que les règles de base pour des relations humaines harmonieuses pour une communauté épanouie.
« Ces valeurs sont déjà enseignées dans les différentes confessions religieuses. », a déclaré madame Bennett. « Qui peut mieux qu’un homme d’église pour enseigner et souligner leur importance à tout le monde - sans faire de prosélytisme, bien sûr ? »
L’Evêque Tuahu a spontanément accepté cette invitation : « Ce sera un privilège de partager des valeurs chrétiennes et universelles pour contribuer à l'émergence d'une communauté aspirant à être d'un seul cœur et d'un seul esprit. »
Cinq membres de la paroisse d'Erima ont participé au programme au cours des cinq dernières semaines et se sont engagés à apprendre et à assurer un plus grand niveau d'autonomie temporelle et spirituelle.
Sylvana Komoe, qui a participé à l'initiative, a déclaré : « Grâce à ce projet, j'ai eu l'opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, d'apprendre de nouvelles techniques de culture de toutes sortes de légumes. Nous nous entendons bien avec tous les participants et c’est une grande bénédiction de faire partie de ce projet.
Une autre participante, Romia Estall, a ajouté : « J'ai appris que les plantes du potager ont besoin de notre attention en les arrosant et en les protégeant et en les nourrissant bien. Certaines plantes nécessitent un support, comme les tomates et les concombres, et ont besoin d'un bon tuteur pour les soutenir et faciliter leur croissance. Les plus fortes comme les aubergines ont juste besoin d'être bien plantées et elles font le travail toutes seules.
Elle a également partagé : « De la même manière, dans nos maisons, comme ces plantes merveilleuses, certaines personnes ont besoin de plus d'attention, de patience, d'amour et d'encouragement et d'autres ont juste besoin d'un bon démarrage. »
À la fin du cycle de quatre mois, les familles peuvent choisir de rester plus longtemps dans le programme ou de continuer leur potager par elles-mêmes.