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Elder Sinjoux et d'autres représentants religieux rencontrent les dirigeants du gouvernement de la Polynésie française

En vue de trouver des moyens de maintenir le culte, dans la mesure du possible, dans le contexte des restrictions sanitaires et sécuritaires dues à la pandémie

Face à la récente aggravation de la situation du COVID-19, le gouvernement de la Polynésie française a de nouveau consulté sept confessions religieuses lors d'une réunion organisée par Édouard FRITCH, président de la Polynésie française et Dominique SORAIN, Haut-commissaire de la République.

Benjamin T. SINJOUX, a représenté l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à cette réunion qui a permis de discuter de l'accélération de l'épidémie, préciser les nouvelles restrictions de rassemblement et recueillir les avis sur la stratégie à adopter pour affronter le « pic épidémique » de fin d’année.

En effet, les chiffres alarmants soulignent la gravité de la crise sanitaire du COVID-19 :

  • 7200 cas positifs depuis le 15 juillet
  • 4780 sont sortis de leur période d’isolement de 7 jours
  • 2391 cas actifs
  • 86 hospitalisations en cours
  • 24 patients en soins intensifs
  • 29 décès dus au COVID-19 depuis le 10 septembre

En prévision de cette rencontre avec le gouvernement, Elder Sinjoux avait convié les présidents de pieu (chefs de groupes de congrégations) à une consultation via ZOOM. Il a exhorté les dirigeants à suivre les recommandations de la Première Présidence de l’Église, car « l’œuvre doit avancer malgré la pandémie », tout en faisant preuve d’une grande prudence.

Au cours de la rencontre, le Haut-Commissaire de la République Dominique Sorain, a réitéré sa confiance aux responsables des confessions religieuses et les a remerciés pour leur implication bienveillante dans la gestion de la pandémie.

Reconnaissant la place essentielle de la religion dans la vie des Polynésiens, il a souligné que les cultes peuvent se poursuivre en limitant le nombre de personnes à 50% de la capacité du bâtiment. En revanche, il les a invités à suspendre les repas et activités festives après les réunions spirituelles, notamment pour les mariages et les baptêmes, et à suspendre les chorales. Quant aux funérailles, la participation aux veillées doit être limitée à dix personnes en présentiel.

En outre, il a appelé à faire preuve de civisme et de respect de la vie en demandant aux membres de faire connaître s'ils sont positifs à la COVID-19 et de respecter la période d’isolement pour éviter la propagation du virus. La discipline individuelle est essentielle pour contenir la pandémie.

Lors des discussions, les représentants de chaque Église ont présenté les mesures mises en œuvre dans leurs congrégations respectives. Le représentant de l'Église adventiste a exprimé son inquiétude en ces termes : « Fermer les Églises, même partiellement, c’est la mort spirituelle des membres. Pour les Polynésiens, la spiritualité est vitale. "

Elder Sinjoux a, pour son part, expliqué : « Pour notre Église, heureusement, plus de 50% de nos familles bénissent la Sainte-Cène à la maison. De ce fait, nos bâtiments ne sont pleins qu'à 50% de leur capacité, comme demandé par les autorités du pays et de l'État. "

« Pour les familles qui n’ont pas besoin de s'isoler et qui ne peuvent bénir la Sainte-Cène à la maison, nous les accueillons dans nos chapelles en présentiel dans un cadre spécifique, en respectant strictement les gestes barrières liés à la Covid-19.

À l'issue de la réunion, Elder Sinjoux a déclaré : « Le pays et l'État français n'ont pas demandé à fermer les églises. Les confessions religieuses ne sont pas soumises à la règle de la fermeture des bâtiments recevant du public.

« Les autorités ont plutôt appelé à davantage de vigilance, plus de courtoisie et de respect des autres en appliquant strictement le port de masques, le lavage des mains, la distanciation physique et la désinfection des bâtiments après chaque utilisation. 

"Ceci est conforme aux directives de notre Première Présidence qui nous a exhortés à reprendre les réunions et les activités en toute sécurité lorsque cela est possible, et dans le respect des recommandations des gouvernements locaux et nationaux."

Cette coopération entre le gouvernement de la Polynésie française, l'Etat français et les confessions religieuses a été un atout pour gérer cette pandémie mortelle.

David A. Bednar, membre du Collège des Douze Apôtres de l'Église, avait d’ailleurs déclaré lors du récent Forum interreligieux du G20 : « Rechercher une plus grande coopération et un meilleur compromis entre les dirigeants du pays et les chefs religieux est la voie à suivre ... pour gagner des alliés dans une lutte commune non seulement contre les risques sanitaires, mais également contre d’autres risques graves. »

Remarque concernant le nom de l’Église:Quand vous parlez de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.